Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
-

Ce cours, à la suite de modifications du plan initial, revient sur des aspects importants de l’évolution du cortex et des mécanismes à l’œuvre dans cette évolution. Il donne aussi une part importante aux nouvelles technologies, dont l’utilisation des cellules souches induites (iPS) dérivées à partir de cellules somatiques de chimpanzés, de bonobos et de sapiens. Toujours dans le champ technologique sont exposées les nouvelles techniques d’édition du génome, principalement la technique CRISPR/CAS. Enfin et pour en finir avec cette partie technique, les cultures d’organoïdes cérébraux sont décrites qui permettent de « fabriquer » des structures cérébrales in vitro à partir d’iPS de primates. Pour ce qui est du langage, le cours revient sur le gène FOXP2 et l’importance de deux mutations de l’exon 7 apparues un peu avant notre séparation d’avec les Néandertaliens et qui jouent un rôle important dans le contrôle moteur des mouvements des muscles de la cavité oro-buccale nécessaires au langage articulé des hominines récents. Le cours s’engage alors sur la comparaison des épigénomes des Néandertaliens et de sapiens. En s’appuyant sur les travaux de l’équipe du laboratoire d’anthropologie de Leipzig dirigé par Svante Pääbo, il décrit des régions différentiellement méthylées responsables de l’expression de gènes qui contrôlent le développement de tissus osseux et cartilagineux impliqués dans la morphologie du squelette, dont le « squelette » facial. Ces travaux suggèrent des différences importantes entre sapiens et neanderthalensis tant sur la posture que sur les capacités langagières des deux espèces d’hominines.