En libre accès, dans la limite des places disponibles
-

La première conférence a porté sur l’« épistémologie sociale interpersonnelle » : celle-ci met en jeu des agents épistémiques individuels qui, après avoir pris connaissance d’affirmations ou d’opinions d’autres agents, y répondent en formant ou en révisant leurs propres opinions. Le cas de base est celui d’un agent qui, ayant entendu le témoignage d’un autre, décide d’accepter son énoncé comme vrai. On a abordé à cet égard la théorie du témoignage. Quand un agent est-il justifié à agir ainsi ? De quelles sortes de preuve (evidence) a-t-il besoin pour être justifié à s’appuyer sur le témoignage d’autrui ? Doit-il connaître la fiabilité du locuteur sur le sujet en question ? Nous faisons souvent confiance à des gens que nous n’avons jamais rencontrés auparavant. Peut-être suffit-il de savoir que les gens sont fiables en général. Un tel savoir est-il nécessaire ? Une classe particulière de preuve par témoignage (testimonial evidence) est le témoignage d’experts. Quand les néophytes (dans un domaine donné) sont-ils justifiés à croire un expert ? Quand ils entendent deux experts prononcer des jugements contradictoires, lequel doivent-ils croire, et pourquoi ? On a proposé et examiné cinq critères de plus grande compétence (superior expertise). Un deuxième problème de l’épistémologie sociale interpersonnelle est celui du désaccord entre pairs. que faire lorsqu’une autrepersonne, que nous respectons comme un pair et qui dispose exactement des mêmes données (evidence) que nous, a une opinion différente relativement à une proposition ? Elle croit cette proposition et pas nous. Toutes les données ont été partagées, et pourtant nous sommes en désaccord. Est-il raisonnable que chacun maintienne sa position face à l’avis opposé de l’autre partie ? Ou bien chacun doit-il changer sa croyance et faire un pas dans la direction de l’autre ? Qu’est-ce que la raison exige ?