Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
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Ce second cours (faisant suite à la leçon inaugurale) nous a permis de mieux définir les grandes classes de matériaux hybrides et de décrire succinctement les différentes stratégies employées dans la littérature afin de construire des réseaux organo-minéraux. Les matériaux hybrides organique-inorganique peuvent être définis comme des nanocomposites à l’échelle moléculaire possédant au moins l’une de leurs composantes organiques (biologiques) et inorganiques dans un domaine de taille nanométrique (quelques Å à quelques dizaines de nm). Les propriétés des matériaux hybrides ne résultent pas simplement de la somme des contributions individuelles de leurs composantes, mais aussi de la forte synergie créée par une interface hybride très étendue qui joue un rôle prépondérant sur la modulation d’un certain nombre de propriétés (optiques, mécaniques, séparation, catalyse, stabilité aux sollicitations chimiques et thermiques, etc.). C’est pourquoi les différents matériaux hybrides ont été classés en deux grandes familles en fonction de la nature de l’interface qui associe les composantes organiques (biologiques) et minérales.

La classe I correspond à des systèmes hybrides dans lesquels les composantes organiques et minérales interagissent par des liaisons faibles, Van der Waals, liaisons hydrogènes ou électrostatiques.

La classe II correspond à des matériaux hybrides dans lesquels ces composantes sont liées par des liaisons chimiques covalentes ou iono-covalentes. Bien entendu, de nombreux matériaux hybrides possèdent à la fois des interfaces organo-minérales à liaisons fortes et faibles, mais vu l’importance de la présence de liaisons chimiques fortes dans les propriétés d’usage du matériau hybride final, ce type d’hybride sera également rangé dans la classe II.