Salle 5, Site Marcelin Berthelot
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Le premier cours a repris l’histoire de l’épigénétique – en commençant par le concept de l’épigénèse, la théorie du développement par élaboration progressive des formes, formulée initialement par Aristote, quatre siècles avant notre ère. Cette théorie a été émise en opposition à celle de la préformation et ne fut validée expérimentalement que bien des siècles plus tard, aux XVIIIeet XIXe siècle, notammentgrâce aux progrès en microscopie qui permirent enfin d’observer l’intérieur de l’œuf et les premières divisions cellulaires après sa fécondation. Le XXe siècle a été marqué par de grandes révolutions en biologie, tant en embryologie expérimentale qu’en génétique. En 1942, Conrad (Hal) Waddington, scientifique et philosophe britannique, propose de fusionner les termes d’épigénèse et de génétique pour désigner par le nouveau nom d’epigenetics l’étude des mécanismes par lesquels les gènes déterminent les caractères. Même si notre compréhension du vivant a progressé de façon spectaculaire dans les années 1960 et 1970 grâce à la biologie moléculaire, les liens moléculaires entre génotype et phénotype n’ont commencé à être véritablement élucidés que plusieurs décennies plus tard, au début des années 1980.