Salle 5, Site Marcelin Berthelot
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Le cinquième cours portait sur les liens entre l’épigénétique et l’environnement, un sujet en plein essor. Des exemples de phénomènes épigénétiques liés à un changement de saison (par exemple, la vernalisation chez les plantes) ou de nutrition (statut de reine ou d’ouvrière chez les abeilles) ont été présentés. Chez les mammifères, la situation est beaucoup moins claire. Il est certain que notre environnement modifie l’expression de nos gènes, et qu’il peut parfois conduire à des changements stables de nos caractères – et même, dans certains cas, à l’apparition de maladies. Mais dans quelle mesure ces changements peuvent-ils être transmis d’une génération à l’autre ? Ces dernières années, on a découvert l’existence d’une hérédité de certains caractères qui n’est pas fondée sur des changements de la séquence de l’ADN. Quelle est l’importance du rôle de l’environnement dans cette hérédité épigénétique ? « L’hérédité n’est rien d’autre qu’une mémoire de l’environnement », estimait Luther Burbank. Cette question est loin d’être résolue,malgré des effets d’annonce qui ont conduit à un étonnant regain d’intérêt pour la thèse de Lamarck sur l’héritabilité des caractères acquis – autrement dit, l’idée selon laquelle des caractères acquis durant la vie de l’individu, sous l’effet de changements de l’environnement, peuvent être transmis aux générations suivantes. Ce sujet a été développé lors du dernière cours.