Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Le quatrième cours s’est penché sur les différents processus de reprogrammation (y compris le transfert nucléaire, l’expression de facteurs de transcription OKSM, les fusions entre cellules somatiques et cellules ES) ainsi que sur les études récentes permettant la définition des étapes impliquées dans chacun de ces processus. Les données génétiques et biochimiques obtenues suggèrent que l’épigénétique agit comme une barrière à la reprogrammation. De fait, il semble que la chromatine agisse comme un frein aux changements forcés de l’expression génétique. Les mécanismes moléculaires, comme la méthylation de l’ADN, les modifications des histones et d’autres facteurs épigénétiques ont été discutés dans le contexte de la reprogrammation développementale et induite. Des mécanismes différents émergent : il semble que les variants d’histones jouent un rôle important dans la reprogrammation par transfert nucléaire alors que la reprogrammation naturelle dans la lignée germinale requiert une perte de la méthylation de la lysine 9 de l’’histone H3 (H3K9me2), marque épigénétique classiquement associée à l’hétérochromatine. La dynamique de la méthylation de l’ADN a été aussi discutée lors du séminaire du professeur Wolf Reik. À la fin de ce cours, le rôle des facteurs de transcription dans la reprogrammation a été réévalué à partir des données récentes indiquant que des cellules peuvent être « trans-différenciées » (i.e. passer d’un destin cellulaire à un autre, par simple expression forcée d’un ou de plusieurs facteurs de transcription appropriés).