Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Si l’humanité a toujours migré, comment peut-on retracer sur la longue durée les mouvements de population qui n’ont laissé aucune trace écrite ?

Lluís Quintana-Murci, professeur à l’Institut Pasteur, directeur de l’unité « Génétique évolutive humaine », montre comment les derniers progrès de la génétique des populations permettent de reconstituer les migrations et métissages de l’humanité. Les exemples retenus sont l’origine des Basques, les expansions bantoues, le peuplement du Pacifique.

Gilles Authier, titulaire de la direction d’études « Langues et philologie du Caucase » à l’École pratique des hautes études (EPHE), recourt à la linguistique pour reconstituer les migrations en l’absence de documentation historique, archéologique ou génétique. Il explique pourquoi, mieux que la comparaison typologique des structures, l’étude « néogrammairienne » des innovations communes à plusieurs langues peut attester des bifurcations linguistiques et géographiques liées aux migrations.

Ces interventions seront introduites par François Héran, titulaire de la chaire Migrations et sociétés, et suivies d’une discussion générale.

Intervenants

Gilles Authier

titulaire de la direction d’études « Langues et philologie du Caucase » à l’École pratique des hautes études (EPHE)