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Bien que fort peu de bâtiments aient été effectivement réalisés pendant les quatre années que dura l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, entre l’été 1940 et l’automne 1944, la brève période pendant laquelle le gouvernement fut établi à Vichy reste déterminante pour l’architecture et l’urbanisme français.

Non seulement la profession a-t-elle été réorganisée – et purgée au titre des lois raciales du régime –, mais encore l’État a-t-il pris le contrôle de l’aménagement et de l’urbanisme, lançant des plans de reconstruction parfois innovants.

Si l’appel du maréchal Pétain au « retour à la terre » et le climat dans l’ensemble défavorable aux démarches modernes ont ouvert la voie à des projets conservateurs entendant prolonger les traditions régionales, nombre d’architectes se sont attachés à subvertir les politiques officielles et à élaborer des dispositifs fonctionnels pour les édifices ruraux.

Dans le même temps, des recherches ont été lancées sur la standardisation et la préfabrication, dont l’ombre portée s’étendra sur la France de l’après-guerre, la totalité des lois et des règlements promulgués par Vichy restant alors en vigueur, tandis que beaucoup des protagonistes à l’œuvre pendant l’Occupation resteront en place après la Libération.

Parmi les nombreux architectes engagés pendant cette période aussi brève qu’intense, les trajectoires de Gaston Bardet, Eugène Beaudouin, Le Corbusier, Auguste Perret et Michel Roux-Spitz ont été considérées.