Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Pétain n’aimait guère Paris, dont il se méfiait et dont il entendait réduire l’importance, mais son indifférence agressive ne se refléta pas dans la politique des administrations de la période de l’Occupation, qui déployèrent une intense activité pendant quatre ans, libérées de tout contrôle des assemblées élues, après la suspension des conseils municipaux et généraux.

Le régime entreprit enfin l’expropriation de la zone non aedificandi entourant Paris, sans cesse différée depuis 1919, et y réalisa quelques ensembles sportifs – les seules constructions neuves édifiées pendant l’Occupation. Un réseau de parcs et de jardins publics fut élaboré pour l’ensemble du département de la Seine, incluant par exemple le parc de la Courneuve.

Sous la conduite de l’ingénieur René Mestais, l’administration de l’urbanisme poursuivit la réflexion sur un plan d’aménagement de Paris intra-muros, dont le territoire n’était pas traité par le plan régional élaboré en 1934, suggérant la création de nouvelles voies, dont un boulevard périphérique qui n’avait pas été envisagé auparavant. Dans le même temps, les études pour l’aménagement de la région envisagèrent la réalisation de villes satellites destinées à la population ouvrière.

Dans Paris même, la politique des îlots insalubres connut une accélération, avec l’élaboration d’un projet détaillé sur le quartier de l’Hôtel de Ville et une partie du Marais, qui se conjugua avec l’expulsion de ses habitants juifs. C’est à cette occasion que la doctrine du « curetage » des tissus anciens fut formulée.