Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
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Récemment, les batteries Li-ion sont apparues comme étant la meilleure technologie pour les applications dans le domaine des véhicules électriques et comme une sérieuse option pour les applications stationnaires. Cependant, le développement croissant de ces marchés soulève la question des réserves potentielles en lithium. Les craintes d’un accroissement important notamment du prix en raison des ressources limitées et localisées dans de rares pays producteurs ont amené l’étude d’alternatives, parmi lesquelles la plus intéressante et la plus mature est sans nul doute le recours au sodium. En effet, les ressources en sodium sont illimitées, distribuées partout dans le monde et accessibles à un coût très faible. De plus, si quelques critères notamment massiques peuvent apparaître pénalisants, ils sont contrebalancés par la possibilité de remplacer le cuivre imposé comme collecteur de courant à l’électrode négative dans le cas du lithium, par l’aluminium plus léger et bon marché et ne formant pas d’alliage avec le sodium. Les efforts dans ce domaine sont partagés entre deux systèmes qui diffèrent par le fait que l’un utilise des composés polyanioniques Na3V2(PO4)2F3, et l’autre des composés lamellaires Na2/3Mn0.5Fe0.5O2 comme électrode positive respectivement. Les avantages et inconvénients de chacun de ces systèmes, qui utilisent actuellement une électrode négative de carbone mais qui pourront à plus long terme utiliser des phases intermétalliques NaxSb, voire NaxPb ont été présentés. Le système Na3V2(PO4)2F3/C Na-ion est à ce jour le plus attractif, avec des performances en cyclage et en puissance qui n’ont rien à envier à la technologie Li-ion. Seules les performances à hautes températures restent encore problématiques.