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Depuis l’œuvre monumentale de Christian Courtois de 1955, les Vandales n’ont pas attiré l’attention de beaucoup de chercheurs. Au cours des dernières décennies, cependant, et bien qu’il n’existe toujours pas de monographie en langue française, les choses ont changé. En outre, des clichés historiques tels que les « invasions barbares » et la « fin du monde antique » ont fait renaître un vif intérêt scientifique et suscité de nouvelles approches.

Dans ce contexte, les Vandales jouent un rôle important. Alors que les historiens de cette époque emploient tantôt les concepts clés de déclin et d’arrêt brutal, tantôt ceux de continuité et de transformation, des voix s’élèvent pour qualifier les Vandales non pas comme des fossoyeurs de la romanitas, mais tout simplement comme les « héritiers » de cette dernière. Ils se seraient pleinement inscrits dans l’organisation militaire traditionnelle, propre à l’époque romaine tardive, qui était fondée sur des groupes de gentes (appelées les foederati). Mais ces approches atteignent-elles la spécificité des Vandales, et sont-elles en accord avec les sources ? Ainsi vaut-il la peine de donner un nouvel aperçu, concentré sur la relation entre Vandales et Romains et sur le regnum Vandalorum « barbare » que les conquérants de 429 apr. J.-C. ont pu établir en Afrique, au cœur de l’Empire romain, et défendre, malgré toutes les résistances, pendant 100 ans.