Thème d'actualité s'il en est, le terrorisme mobilise non seulement les acteurs politiques, mais également les différents champs des sciences sociales. La partie historique, dont l'objectif était de repérer dans le temps les glissements et la diversité des formes de violence politique, s'est orientée vers une typologie historique du terrorisme, articulée autour de la construction des États-nations et des formes de contestations politiques. La partie juridique visait, quant à elle, à repérer les transformations, de la répression pénale à la guerre contre le terrorisme, au regard de l'émergence d'une communauté mondiale de valeurs. Les définitions actuelles du terrorisme telles qu'elles résultent de différentes branches du droit, révèlent l'inadaptation tant du droit interne que du droit international aux réalités multiformes du terrorisme dans un monde globalisé. Les solutions proposées ont conduit à formuler une alternative : soit reconnaître les faiblesses du concept de terrorisme et préconiser l'utilisation d'autres qualifications pénales telles que les crimes de droit commun ou les crimes contre l'humanité selon les cas ; soit parvenir à une définition globale du terrorisme. Chaque hypothèse nécessite le respect de conditions à la fois de fond (proportionnalité de la réponse à l'attaque, respect des valeurs fondamentales de la communauté internationale comme la dignité humaine...) et de forme (trouver un arbitre qui puisse pallier l'absence d'une cour mondiale des droits de l'homme).

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