Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Dans ce cours et le suivant, nous nous sommes focalisés sur un deuxième processus à l’origine de nouveautés génétiques : la recombinaison méiotique, qui génère de nouvelles combinaisons d’allèles. Malgré l’importance fondamentale de la recombinaison pour toute espèce à reproduction sexuée, la distribution des événements de recombinaison le long du génome diffère considérablement d’une espèce à l’autre, notamment entre êtres humains et chimpanzés. Depuis 2010, nous savons que cette évolution rapide est en grande partie due à des différences dans le domaine de liaison du gène PRDM9. En effet, dans les espèces possédant PRDM9, dont la plupart des mammifères, la spécificité de liaison de PRDM9 à l’ADN et la position des hotspots évoluent très rapidement. En revanche, chez les espèces sans PRDM9, comme les oiseaux, la recombinaison est élevée près des promoteurs et en particulier des îlots CpG, et même à l’échelle fine de kilobases, les taux de recombinaison semblent conservés sur de longues périodes.