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Toujours dans la visée d’une généalogie du gouvernement des modernes, le cours de cette année a tenté une histoire – elle-même expérimentale – des expérimentations médiévales, c’est-à-dire de la capacité sociale à inventer du politique. Il poursuivait et formalisait les deux années précédentes (2016-2017 et 2017-2018) de séminaire sur l’expérience communale, deux années organisées en diptyque dont le premier volet était général et historiographique, et le second, intitulé « la vie civique », était consacré à la cité communale italienne, envisagée comme une accentuation et non comme une exception dans le mouvement général de l’expérience communale européenne. Or toute accentuation historique est aussi une forme d’anticipation – et l’on peut d’ailleurs anticiper le fait que le cours de cette année se poursuivra, en 2019-2020, par une focalisation sur le cas de l’Italie communale et postcommunale (comme ce fut le cas des deux années de cours sur les fictions politiques).

L’ambition est de risquer une théorie générale, non pas du système des pouvoirs médiévaux, mais de son inventivité politique – et ce à partir justement des conditions de sa réactualisation contemporaine. Autrement dit, il s’agit moins de chroniquer les constructions institutionnelles que de cartographier les situations d’émergence du politique – là où on ne l’attend pas nécessairement, là où il ne s’énonce pas bruyamment. Cherchant des régularités davantage que des règles, défendant un style d’enquête plutôt qu’une méthode, on se propose ici de se demander si une grammaire générative des possibles du politique au Moyen Âge est envisageable.

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