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Le cours constituait la première partie d’un cycle consacré à une reconceptualisation critique de certaines notions au moyen desquelles l’anthropologie a décrit et analysé les modalités et les institutions du vivre-ensemble dans les collectifs non modernes. On vise là un aggiornamento théorique de l’étude des domaines de la vie sociale usuellement segmentés dans des rubriques spécialisées – l’organisation sociopolitique, l’économie, la religion – afin de mieux prendre en compte la diversité des régimes ontologiques sous lesquels humains et non-humains sont assemblés. La première phase de ce programme, celle qui occupa le cours de l’année, a consisté à reprendre l’un des fondements les plus élémentaires du vivre-ensemble, le rapport à la terre, et plus précisément les modalités concrètes de l’occupation et de la mise en valeur des environnements très divers habités par les humains. La limitation de l’enquête aux collectifs non modernes était certes motivée par des raisons de compétence, mais aussi par un souhait de puiser dans les ressources intellectuelles et les expériences de vie proposées par ces collectifs les moyens d’échapper à la contingence historique des concepts anthropologiques et, peut-être, de reformuler ces concepts afin qu’ils puissent aussi s’appliquer aux Modernes.

Programme