Salle 2, Site Marcelin Berthelot
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Le quatrième cours intitulé : « Vie bactérienne communautaire, l’union fait la force : les biofilms » visait à montrer que, dans la plupart des environnements et écosystèmes, les bactéries ne vivent pas à l’état libre (planctonique), mais en communautés organisées, des biofilms, prises dans une matrice et protégées des facteurs environnementaux, y compris des effecteurs immunitaires et des antibiotiques chez l’homme. Le quorum sensing décrit dans le cours précédent est un élément essentiel de l’adaptation des bactéries dans ces biofilms. Le biofilm représente environ 60 % des sources de foyer infectieux ou de dissémination microbienne dans l’organisme au cours des maladies infectieuses. Il crée une situation de « récalcitrance » aux traitements antibiotiques qui complique considérablement les traitements et nécessite des approches visant à la dissolution de ces structures, restaurant ainsi la sensibilité des microbes en cause. Ce cours a été complété par un séminaire de Jean-Marc Ghigo (Institut Pasteur, Paris), un des experts internationalement reconnus dans le domaine de la génétique des biofilms et qui a considérablement contribué à la connaissance des gènes et produits impliqués dans les étapes initiales de la constitution du biofilm, ainsi que de ceux qui gouvernent la transition entre la forme « plancton » et la forme « biofilm » des bactéries. C’est probablement dans la connaissance de ces étapes clés que résident les solutions thérapeutiques à la dissolution, voire mieux la prévention de la formation des biofilms.