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Nommé par décret présidentiel daté du 19 avril 2013, j’ai prononcé ma leçon inaugurale le 28 novembre, intitulée Aux origines de l’histoire globale. Dans cette leçon, après un rapide survol des tendances historiographiques sur la longue durée, j’ai proposé que la circulation des textes et des matériaux oraux et écrits pendant les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles a produit une conjoncture générale qui permettait un éventail de possibilités quant à la production historique à l’échelle globale. J’ai choisi une série d’exemples concrets pour illustrer mes propos. Dans un livre récent, Clio and the Crown, l’historien américain Richard Kagan a dessiné une vision d’ensemble pour l’Espagne médiévale et de la première modernité, en allant des simples chorographies jusqu’à la chronique impériale globalisante d’Antonio de Herrera y Tordesillas. Pour l’Angleterre d’Élisabeth, nous pouvons opposer l’histoire très nationale de Raphael Holinshed à la vision globale d’un Richard Hakluyt, ou même à l’History of the World de Sir Walter Raleigh, un texte resté inachevé à la mise à mort de l’auteur en 1618 (et discuté dans un livre récent de Nicholas Popper). Pour prendre un dernier cas, je suis revenu à un contexte qui m’est très familier, celui de l’Empire moghol en Inde de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle.

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