Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Il existe un début de convergence, sinon vers un « modèle standard » de la conscience d'accès, du moins en faveur d'un ensemble d'idées proposées depuis les années 1950-1960, et de mieux en mieux acceptées aujourd'hui.

Un système de supervision centrale. Selon cette idée déjà présente chez William James (1890), les traitements conscients interviennent à un niveau hiérarchiquement supérieur où ils régulent les autres opérations « afin de diriger un système nerveux devenu trop complexe pour se réguler lui-même ». Michael Posner distingue ainsi les processus mentaux automatiques et ceux dits « contrôlés ». Les premiers démarrent sans intention, n'interfèrent pas avec les autres, et échappent à la conscience. Les seconds font appel à un système central à capacité limitée, qui ne permet pas l'exécution de plusieurs opérations simultanées sans interférence ; ils sont dépendants de nos intentions et conduisent à une expérience consciente. Selon Tim Shallice, le comportement volontaire conscient résulte d'un système de supervision, hiérarchiquement supérieur aux processeurs automatiques, et chargé de leur contrôle et de leur inhibition.

Une étape sélective à capacité limitée. Selon Broadbent, la perception comprend un filtre qui ne laisse entrer qu'une fraction des informations dans un « canal à capacité limitée ». Cette architecture répond à une nécessité algorithmique : tout organisme est bombardé en permanence de stimuli sensoriels qui excèdent sa capacité de traitement et surtout d'action.