Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Dans le cinquième cours, nous avons examiné la question classique de la décomposition temporelle, et non plus spatiale, de l’activité cérébrale.

Chaque opération cognitive, même très simple comme la lecture d’une lettre, mobilise toute une série d’étapes de traitement de l’information. Pour les analyser, la chronométrie mentale, avec Franciscus Donders, Saul Sternberg ou Michael Posner, a développé toute une panoplie de méthodes comportementales de décomposition du temps de réponse (insertion pure ; méthode des facteurs additifs ; plans factoriels, etc). Cependant, ces méthodes demeurent indirectes et ne séparent pas directement les différentes étapes d’exécution d’un processus cognitif.

Dans le cours, nous avons vu comment l’EEG et la MEG peuvent être exploitées, en combinaison avec un dessin expérimental factoriel, afin de décomposer une séquence d’activité cérébrale en étapes. Le décodage multivarié des signaux EEG et MEG fournit quantité d’informations sur le déroulement temporel des représentations mentales. En entrainant un décodeur à identifier à quel moment les signaux cérébraux contiennent une information significative sur telle ou telle variable cognitive, puis en examinant si ce même décodeur peut généraliser à un autre point dans le temps, ou à une autre condition expérimentale, on peut déterminer le cheminement de l’information dans le cerveau humain. La matrice de généralisation à travers le temps (generalization across time ou GAT) donne des informations détaillées sur la durée de chaque étape, sa stabilité dans le temps, sa récurrence à des moments différents, éventuellement avec un délai ou une durée différente.