Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

La satisfaction des besoins mondiaux en matières premières minérales pose de nombreux défis en termes d’acceptabilité sociale, d’émissions, mais aussi de consommation d’eau et d’énergie qui devrait encore augmenter car les teneurs en métaux des gisements exploités baissent régulièrement. S’il n’existe aucun signal de raréfaction de la ressource, les gisements des prochaines décennies seront profonds et cachés ou non conventionnels et nécessiteront d’importants investissements.

Tout plaide pour une accélération de la transition vers une économie circulaire, d’où disparait la notion de déchet, celui-ci étant à considérer comme une ressource. La transition vers l’économie circulaire repose sur le principe des 3 R : réduire (les consommations de ressources naturelles), réutiliser les composants en fin de vie et recycler.

Le recyclage des métaux offre d’importantes perspectives de baisse de la demande en ressources primaires, notamment dans le cas des petits métaux dont le taux actuel de recyclage à partir des produits en fin de vie est le plus souvent inférieur à 1 %. Néanmoins, la complexité des assemblages composant la technosphère (un déchet électronique peut comporter 40 à 60 éléments et minéraux) est bien plus grande que celle de n’importe quel minerai naturel.

Dans ce domaine comme dans d’autres, il n’existe pas une solution unique pour une réponse éthique aux défis du XXIe siècle. Les politiques publiques, les acteurs industriels devront ainsi agir sur un ensemble de leviers pour relever des défis technologiques, repenser les concepts économiques et intégrer les différentes dimensions du développement durable.

Intervenants

Patrick Landais

Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)