Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Malgré la médiatisation des dispositifs électrochimiques actuels, il importait de rappeler que ces dispositifs, que ce soit la batterie, le supercapaciteur, voire la pileà combustible, dataient de plus de 200 ans. C’est ainsi que l’exposé sur l’histoire des batteries a présenté l’évolution des technologies de batteries allant de la pile volta à la batterie à ions Li et au-delà. Nous avons mentionné les circonstances de la découverte de la pile volta qui sanctionna le début de l’électricité et avons décrit les technologies de pile qui ont suivi, à savoir les piles Daniell, Becquerel, Leclanché, puis les piles au Li, tout en précisant pour chaque système leur spécificité au niveau de la chimie et de leur assemblage. Une telle systématique fut également utilisée au niveau des accumulateurs : accumulateurs au plomb, Ni-Cd, Ni-MH, Li et Li-ion.

On a rapporté les performances de chacun d’eux, en expliquant leur fonctionnement qui, initialement, reposait sur l’utilisation d’électrodes fonctionnant en milieu aqueux selon des réactions de conversion (plomb-acide), puis d’insertion (Ni-Cd et a fortiori Ni-MH qui comporte deux électrodes d’insertion) avant d’aboutir aux accumulateurs à ions lithium dont le principe de fonctionnement allie réactions d’insertion et électrolytes non aqueux. Les évolutions de cette dernière technologie, englobant leur passage par les nanomatériaux, qui a permis le développement des technologies LiFePO4/C ou LiCoO2/Si, ont été décrites tout autant que les recherches actuelles sur les systèmes Li-air qui suscitent aujourd’hui beaucoup d’engouement de la part des industriels et de nos institutions en raison de leur densité d’énergie théorique 10 fois supérieure à la technologie à ion Li actuelle. Par cet exemple, un appel à prudence a été formulé vis-à-vis des effets d’annonces souvent fréquents et loin de la réalité dans le domaine des batteries.