Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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L’Australie est le plus plat et le plus sec des continents habités par l’homme. Après un long isolement, sa faune et sa flore sont marquées par un très fort endémisme et son peuplement humain n’a pu s’opérer que par voie marine. L’arrivée des hommes a eu un profond effet sur l’environnement. Elle s’est traduite par la multiplication des incendies et la disparition de nombreuses espèces animales, en particulier les plus grandes espèces de marsupiaux. Au nord du continent, dans le site de Malakunanja II, les plus anciennes traces archéologiques remontent au moins à 60 000 ans avant le présent. Dix mille ans plus tard, les hommes étaient déjà présents au cœur du continent à Warratyi. Le registre archéologique australien présente quelques particularités remarquables, comme par exemple la pratique très ancienne du polissage des roches dures. L’art rupestre déjà présent à Sulawesi vers 40 000 ans avant le présent faisait très certainement partie du bagage des hommes modernes qui ont colonisé le continent. Du point de vue biologique, une des particularités des populations aborigènes est la forte contribution d’ADN dénisovien dans leur génome. Ces populations ont subi une contraction démographique au moment du dernier maximum glaciaire. C’est seulement vers la fin de l’Holocène, à partir de 5 000 ans avant le présent, que leurs effectifs ont très fortement augmenté.