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Poursuivant les recherches d’archéologie du sujet, le cours a abordé, en dix-huit leçons d’une heure, la question du sujet de la passion en philosophie et en théologie, en suivant les controverses tardo-antiques et médiévales, des pères cappadociens (Basile de Césarée, Grégoire de Nysse, Maxime le Confesseur) aux Sentences de Pierre Lombard, sur la prière d’agonie du Christ et le « refus de la Passion », pour montrer l’importance des débats christologiques dans l’histoire de l’anthropologie, tout en réintégrant la théologie des Pères grecs dans l’histoire de la pensée dite « européenne ». L’étude de la question « Qui souffre sur la croix ? » a permis de dégager la portée philosophique du « théopaschisme » et des théologies de la « souffrance de Dieu », d’examiner sur une base nouvelle la question du « partage de la souffrance » (sympathie, empathie, compassion) posée dès les Problemata du pseudo-Aristote, de revenir sur les modèles concurrents d’union de l’âme et du corps au Moyen Âge (le modèle « périchorétique » augustinien et le modèle « attributiviste » aristotélicien) et d’en étudier les apports respectifs à la solution du problème de l’unité de l’homme, âme, esprit et corps, sujet sentant et pensant, mais aussi désirant et souffrant.

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