Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
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Le cours de l’année 2008-2009 s’est intéressé à l’évolution du système nerveux. Il a commencé sur des considérations théoriques portant sur les concepts de robustesse et de plasticité. Bien entendu, les questions d’évolution ont été reliées à celles du développement dans une perspective Evo/Devo. Nous avons introduit la notion d’évolvabilité définie par la capacité de répondre à une modification de l’environnement par la création de formes (au sens large) nouvelles présentant un avantage sélectif.

Nous avons discuté l’hypothèse qu’il existe dans le paysage « Génotype vers Phénotype » des zones neutres au sein desquelles les mutations ne modifient pas le phénotype. Ces espaces neutres, synonymes de robustesse, augmentent l’évolvabilité en permettant de naviguer sans contrainte au sein de ce « paysage » et d’approcher des régions qui peuvent permettre des transitions parfois brutales. Si ces glissements n’étaient pas possibles, alors le système serait trop contraint pour quitter une zone d’adaptation forte.

Pour illustrer un propos attribuant une part importante aux phénomènes épigénétiques, nous avons introduit les protéines de choc thermique et décrit, chez la drosophile et chez le poisson, comment leur inhibition pharmacologique peut faire apparaître des phénotypes sous-jacents, avec, chez la drosophile, la possibilité d’une fixation, pendant plusieurs générations, du phénotype révélé, y compris après retrait de l’inhibiteur pharmacologique.