Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Nous avons montré la présence de zones de Wadati-Benioff « doubles » dans la plupart des zones de subduction jusqu’à ~ 200 km de profondeur, et décrit les caractéristiques distinctes des séismes sur chacun des plans, l’un se trouvant dans la croûte de la plaque plongeante, l’autre, plus profond, dans le manteau. Nous avons introduit la notion de « paramètre thermique », produit de la vitesse verticale de la plaque et de son âge, et montré comment la profondeur maximale des séismes dans une zone de subduction donnée est liée à celui-ci. Nous avons introduit la « serpentinite », phase hydratée de l’olivine, l’antigorite, sa forme polymorphe stable à haute température, et le diagramme de déshydration de celle-ci. Ceci nous a conduits à présenter les modèles pétrologiques proposés pour la plaque plongeante, et les observations sismiques à l’appui de la présence de croûte hydratée.

La deuxième partie de cette séance a été consacrée à montrer comment la plaque lithosphérique peut s’hydrater profondément au moment où elle se plie au niveau de la fosse océanique pour descendre dans le manteau ambiant. Des failles profondes s’ouvrent en extension, permettant à l’eau de pénétrer et d’être incorporée dans la roche au fur et à mesure de l’enfoncement de la plaque. Nous avons donné quelques exemples d’observations et de modélisation en imagerie sismologique, et, plus récemment, électro-magnétique, à l’appui de ce phénomène.