Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
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Les maladies autoimmunes sont la conséquence d’une réponse immune contre l’organisme lui-même, anormalement considéré comme étranger. Prototype des maladies autoimmunes, le LED se caractérise par un état inflammatoire et des dommages variés dans des tissus sains. Les traitements actuels sont principalement basés sur des médicaments de type immunosuppresseur qui engendrent de nombreux effets secondaires. Il y a donc un besoin urgent de développer des stratégies efficaces et sans danger pour contrôler ce syndrome complexe. Dans ce cadre, le peptide synthétique P140/Lupuzor est un candidat-médicament très prometteur. Ce phosphopeptide a montré son efficacité dans un essai clinique de phase IIb et sera très prochainement évalué dans un essai de phase III. Ce n’est pas un immunosuppresseur. Il cible les lymphocytes T auxiliaires autoréactifs, ce qui engendre une réduction de la différentiation de cellules B autoréactives et de fait, le taux d’autoanticorps circulants. Nos résultats récents concernant son mécanisme d’action nous permettent de mieux comprendre comment un seul peptide peut contrôler une maladie systémique aussi hétérogène et exercer son activité remarquable chez les patients atteints par ce désordre autoimmun particulièrement handicapant.

Intervenants

Sylviane Muller

Université de Strasbourg-CNRS