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Le cours de cette année a porté sur l’exploration des mécanismes par lesquels le système auditif, au-delà de la détection des sons par la cochlée, effectue un traitement de haut niveau conduisant à la formation d’objets sonores signifiants et l’interprétation des scènes auditives, essentielles pour la compréhension du langage et pour la perception musicale notamment.

Le son, onde de vibration se propageant dans l’air, est produit par tout objet vibrant à des fréquences acoustiques. Les indices sonores contenus dans cette vibration, détectés pour les fréquences audibles par l’oreille, sont autant de « signatures » qui bien souvent permettent d’inférer la nature et l’origine de la source par un traitement approprié. La principale fonction du système auditif, une fois passée l’étape de détection des paramètres physiques du son par la cochlée (fréquences, intensités, et leurs modulations, qui caractérisent la forme d’onde du son et son filtrage fréquentiel en temps réel, autrement dit l’extraction du « cochléogramme » du son), est l’intégration des indices sonores dans les relais ultérieurs des voies auditives, pour former des « objets sonores ». Ces derniers sont porteurs d’information de haut niveau interprétable en termes de réponse comportementale, et potentiellement essentielle pour la survie : la source sonore détectée provient-elle d’un animal ou a-t-elle une autre origine ? Est-elle l’indice d’une menace potentielle (explosion, avalanche…) ?

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