Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Le quatrième cours s’est penché sur quelques problèmes de méthode : comment penser cette partie a posteriori de l’enquête ? On a procédé à quelques rappels sur l’histoire des relations entre la métaphysique et la science, et souligné qu’il faut en premier lieu éviter le vertige scientiste : le positivisme ne se réduit pas au scientisme ; le scientisme touche tant les savants que les métaphysiciens ; certaines formes contemporaines de métaphysique sont elles-mêmes « scientistes » ; il faut distinguer attitude « scientifique » et posture « scientiste », noter l’évolution des concepts de « science » et de « connaissance », évoquer les nouvelles obligations du métaphysicien ; se souvenir de l’ampleur du « consensus anti-réductionniste » des années 1980. Il faut aussi reconnaître le rôle de l’a priori : rares sont en fait les métaphysiciens « en fauteuil » ou en « redingote » ; quant aux savants, ils ne sont pas plus que d’autres à l’abri des préjugés ; il faut insister sur la nécessité de l’analyse logique, sur l’autonomie de la métaphysique, garantie par le « possible » (Duns Scot), sur la fécondité de l’analyse conceptuelle, sur les bénéfices de l’analyse modale : une impossibilité logique est souvent le signe d’une impossibilité réelle.