Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

L’établissement des premières chronologies des temps paléolithiques s’est fondé sur la reconnaissance d’une succession de techno-complexes. Ces chronologies, largement inspirées par celles mises en place par la géologie naissante, firent abondamment usage du concept de « fossile directeur ». Un type d’outil particulier était reconnu comme le marqueur de chaque grande période de la préhistoire. Partant de là, le partage de productions matérielles communes sur des aires géographiques plus ou moins étendues a souvent été considéré comme un moyen de définir des « cultures », voire des entités ethnolinguistiques paléolithiques. On a même pu parler de « civilisations ». Cette démarche est des plus discutables, surtout pour les périodes anciennes durant lesquelles les choix techniques étaient limités. Plus récemment, la reconnaissance de groupes d’hominines pléistocènes biologiquement distincts mais s’hybridant occasionnellement a relancé ces débats en posant dans un cadre nouveau les questions de l’innovation, de la convergence technique et de la diffusion.