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En Mésopotamie, chaque temple était conçu comme la demeure d’une divinité et désigné comme tel. On disait en akkadien bît Šamaš, « maison du dieu Šamaš ». On pouvait aussi utiliser le nom cérémoniel du sanctuaire, en sumérien. Ce nom avait un rapport avec la qualité du dieu, mais pas avec la ville où il se trouvait : E-babbar (é-babbar) « temple brillant, lumineux » était le nom du sanctuaire de Šamaš, le dieu soleil, aussi bien à Larsa qu’à Sippar. Parfois le nom du temple ressemblait à celui de la divinité : Emah (é-mah) était le nom du temple de la déesse-mère Nin-mah à Keš, Adab ou Babylone. Ce nom pouvait aussi faire écho au statut du dieu : Emeteursag (é—me-te—ur-sag) « temple, parure du héros » était à Kiš le nom du temple de Zababa, un dieu guerrier. Il pouvait enfin s’agir d’un nom descriptif, comme le célèbre sanctuaire de Marduk à Babylone : Esagil (é-sag-íl) « temple au sommet élevé ».

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