Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Le troisième cours a porté sur les cellules pluripotentes induites (iPS). Les expériences de Shinya Yamanaka ayant conduit à l’obtention de cellules iPS ont été décrites en détail, ainsi que les implications expérimentales et éthiques de l’utilisation de ces cellules, avec un accent mis sur leur potentiel pour l’étude des processus de différenciation et/ou comme outil clinique/thérapeutique. Une grande partie du cours a été consacrée à la notion de « pluripotence » et aux moyens de définir cet état dans les cellules ES et iPS. Pour les cellules ES et iPS murines, la pluripotence est définie par leur capacité, lorsqu’elles sont injectées dans un blastocyste, à développer un embryon chimérique. Chez l’homme, pour des raisons éthiques, les mêmes démonstrations sont impossibles et le critère de pluripotence retenu est la capacité des ES et iPS à induire la formation de tératomes (dérivés des trois tissus embryonnaires) lorsqu’elles sont injectées sous la peau de souris immunodéficientes. Shinya Yamanaka et ses collègues ont montré que l’état de pluripotence dépend de l’expression de différents facteurs de transcription (OCT4, SOX2, NANOG, SALL4…), ainsi que d’une conformation particulière de la chromatine. Néanmoins, le processus de reprogrammation reste loin d’être compris et les bases génétiques et épigénétiques sont l’objet d’actives recherches, discutées lors du quatrième cours. La différenciation des cellules iPS vers différents lignages à l’aide de facteurs spécifiques est maintenant aussi possible, et ceci de manière de plus en plus contrôlée. Les perspectives thérapeutiques semblent donc relativement proches, même si plusieurs problèmes persistent, que nous avons décrits dans le cinquième cours.