Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Dans le quatrième cours, le rôle de l’épigénétique dans la plasticité phénotypique et l’évolution des réponses adaptatives a été abordé. La question de savoir si les traits acquis peuvent être hérités d’une génération à l’autre a été posée pour la première fois par Lamarck. Nous comprenons maintenant que la capacité d’un organisme à faire preuve de plasticité phénotypique est fondée sur la séquence d’ADN et constitue en soi un trait adaptatif. Dans certains environnements, lorsqu’un trait « acquis » (une forme d’un trait qui présente une plasticité phénotypique) devient permanent, cela semble être dû à des mutations qui ont « fixé » le trait plastique (assimilation génétique). Mary Jane West-Eberhard a postulé en 2003, sur la base de recherches sur les guêpes et les papillons, que la plasticité phénotypique pourrait ouvrir la voie à des ajustements permanents dans un organisme qui doit survivre dans des contextes environnementaux variables. Elle a proposé que certains de ces changements génétiques augmenteraient simplement la proportion des individus les plus flexibles, tandis que d’autres pourraient favoriser un trait spécifique. Lamarck avait sans doute raison de souligner que des réponses rapides et flexibles à l’environnement peuvent entraîner des changements durables. Cependant, les changements durables semblent pour la plupart être dus à des mutations dans la séquence de l’ADN qui les fixent. Les mutations qui sous-tendent la plasticité phénotypique sont sans doute des moteurs considérables de l’évolution, étant donné l’importance de l’adaptation à des environnements changeants. Comme l’a écrit Darwin : « Ce n’est pas le plus fort de l’espèce qui survit, ni le plus intelligent qui survit. C’est celle qui s’adapte le mieux au changement. »