Salle 2, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Le site comprend 15 ha à l’intérieur de ses remparts. On distingue deux grands ensembles bâtis : (i) vers le nord, la « Maison carrée » (voir le séminaire) ; (ii) occupant largement la zone centre-ouest, un groupe de quatre bâtiments ayant chacun une façade monumentale donnant sur une vaste esplanade : le Bâtiment nord-est, la Salle carrée, le Bâtiment-tour, l’Édifice rouge. Accolée au sud se trouve la Salle ronde. On sait maintenant que tous les bâtiments de cet ensemble ont été édifiés à la suite les uns des autres dans un même dessein d’ensemble, sauf l’Édifice rouge qui se dressait d’abord isolément. Il y a des constructions antérieures, mais il n’y a pas de confirmation archéologique qu’elles datent d’avant l’époque de Mithridate Ier.

Toute réflexion sur Nouvelle Nisa en tant qu’ensemble doit tenir compte de deux faits : il n’y avait aucun autre bâtiment monumental (le reste de l’espace intra-muros était occupé par des bassins, des entrepôts et des celliers) et il n’y avait pas non plus de quartier d’habitation (les seuls locaux destinés à cet usage, très modestes, jouxtaient le Bâtiment nord-est). Le matériau est la terre crue (briques et blocs de pisé). L’usage de la pierre à bâtir est très rare, limité à des bases de colonnes qu’on n’a cessé ensuite de réutiliser. Cette exclusion est manifestement un choix architectural, non une contrainte technique puisque de bonnes carrières se trouvaient à proximité.

Références

[1] L’argumentaire architectural, avec force modèles mathématiques et tests de compression, a été présenté par N. Masturzo, C. Blasi, E. Coïsson, D. Ferretti, dans Nisa Partica. Ricerche nel complesso monumentale arsacide 1990-2006, Florence, 2008, p. 43-81, et endossé par une autre architecte : N. S. Baimatowa, 5000 Jahre Architektur in Mittelasien. Lehmziegelgewölbe vom 4./3. Jt. v. Chr. bis zum Ende des 8. Jhs. n. Chr., Mayence, 2008, p. 204-214. Pilipko (« The central ensemble… », art. cit., p. 40-41) conteste l’idée d’une coupole à partir d’arguments archéologiques (la masse de briques tombée au sol serait insuffisante pour permettre une telle restitution, etc.).

[2] A. Invernizzi, « Arsacid dynastic art », Parthica, 3, 2001, p. 133-157.