Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Issue d’une jarre trouvée en 1905 par Gustave Lefebvre dans le village d’Aphrodité, en Moyenne-Égypte, la bibliothèque de Dioscore d’Aphrodité est la seule de celles examinées à ne pas provenir d’une cité. C’est également celle dont le propriétaire est le mieux connu : Dioscore, notaire et poète à ses heures, dont le floruit se situe entre 543 et 573. Sa langue natale était le copte, mais il reçut une solide éducation grecque.

Dans sa bibliothèque coexistent des œuvres classiques (l’Iliade accompagnée d’un codex de scholies mineures, des comédies anciennes de Ménandre et d’Eupolis), des textes ayant un intérêt pratique (une Vie d’Isocrate avec des notions élémentaires de rhétorique, des tables métrologiques, un glossaire thématique gréco-copte, des tables de conjugaisons grecques), ainsi que des productions originales. Certaines sont l’œuvre de Dioscore comme ses nombreux poèmes, ou ont été copiées par lui, comme un éloge isopséphique de saint Ménas qu’il trouva à Constantinople, où le saint égyptien était aussi vénéré.