Salle 5, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
-

Notre conférence a pris pour sujet un phénomème signifiant dans les traductions de l’Énéide et des Bucoliques de Virgile. Il est vraiment clair que certains traducteurs traduisent des poèmes entiers, d’autres seulement une partie de l’œuvre, un seul livre ou un poème isolé, ou alors un extrait encore plus court. En France, par exemple, la traduction des Bucoliques la plus ancienne, celle de Guillaume Michel de Tours (1516), concerne l’ensemble de l’œuvre, mais les traductions suivantes font des sélections (Bucolique 1, 1532, Bucolique 2, 1542 et Bucolique 5, 1548). La quatrième Bucolique a bénéficié d’une préférence nette dans beaucoup de langues, notamment en danois, français, russe et tchèque. J’ai tenté de présenter une enquête sur la production des traductions complètes ou partielles de l’Énéide et des Bucoliques faites en Europe, surtout en France et en Angleterre. Cette enquête nous a donné l’occasion de voir à la fois des tendances synchroniques et diachroniques. Puis, après avoir precisé quelles sont les traductions d’extraits les plus fréquentes, je me suis demandé pourquoi ces choix ont persisté, et quand elles finissent par céder le pas à d’autres choix. Il faut croire que les choix du traducteur ont surtout été déterminés par ses ambitions, par son protecteur, et le lieu de publication de la traduction.