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Le cours cette année a porté, comme annoncé, sur le thème général « l’État et le marché ». Ce thème, qui restera celui des deux années qui viennent, nous fait passer du point de vue de ce que l’on appelle l’économie positive – ce qui est – à l’économie normative – ce qui devrait être. Bien que les deux libellés renvoient à des questions à tout le moins fortement imbriquées, cette distinction est traditionnelle en économie. Et en ce sens, les enseignements de la chaire entre 2000 et 2009 relevaient de l’économie positive. Mettre l’accent sur l’organisation et la logique et les modalités de l’action publique a fait passer cette année au point de vue normatif.

Le thème était, dans ce cours 2009-2010, décliné en deux temps. Un temps théorique portant sur la logique de l’action publique dans une société complexe : les institutions qui organisent les mécanismes de décision collective doivent prendre en compte la variété des intérêts des citoyens ; elles doivent aussi surmonter la difficulté, qui est souvent concomitante, à rassembler l’information pertinente. Un temps appliqué prenait l’exemple de la politique climatique comme cas d’école d’une politique publique.

La logique de l’action publique a suscité de vives discussions à la fin du XVIIIe siècle, au moment où la Révolution française bousculait l’ordre antérieur. Condorcet est un des protagonistes les plus visibles du débat intellectuel de l’époque, avec, comme interlocuteur parfois direct, de l’autre côté de la Manche, Bentham.
Le cours, et en particulier sa première partie, faisait écho aux argumentaires présentés il y a deux siècles.

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