Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Résumé

Après avoir fait son entrée dans la problématique des dynamiques linguistiques avec une thèse sur la dialectologie et la diachronie des langues romanes, celle des langues mixtes représente la majeure partie de l’œuvre scientifique du romaniste allemand Hugo Schuchardt, qui inscrit sa réflexion dans une modélisation des parentés linguistiques (Sch. 1917), qui, selon lui, ne peuvent être projetées par une arborescence bidimensionnelle, unilinéaire, car « il n’y a pas de langue totalement non mixte » (Sch. 1884 :3). À défaut d’avoir réussi à dégager un modèle global des contacts de langues, les nombreuses études de détail sur des langues en contact avec les langues romanes, sur les langues créoles et des langues de contact conduisent l’auteur à une vue nuancée et moderne des dynamiques linguistiques. En partant du portrait qu’en dresse Schuchardt dans la « Lingua Franca » (Sch. 1909), nous expliciterons le changement des langues comme un phénomène multidimensionnel où il s’ajoute aux facteurs généraux les facteurs « ethnologiques » (Sch. 1883b), parmi lesquels, notamment, les modalités du contact linguistique.

Katja Ploog

Katja Ploog

Les recherches de Katja Ploog se situent en linguistique générale et problématisent la complexité des écologies discursives. Puisant ses outils en linguistique interactionnelle, analyse du discours et syntaxe de l'oral, ses travaux visent à expliciter la dynamique de construction dans des contextes d’hétérogénéité sémiotique marquée. Ses projets de recherche portent sur la mobilité socio-langagière des migrants ou dans les configurations plurilingues hors de l’Europe, l’explicitation du raisonnement mathématique en contexte scolaire ou encore la relation de soin et les situations de handicap communicationnel.

Intervenants

Katia Ploog

Laboratoire Ligérien de Linguistique (UMR 7270 CNRS), professeure des Universités, université d’Orléans