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Explorer la gracilité et la robustesse morphologique à travers l’exemple de la mandibule chez l’Humain et le chimpanzé

Représentation de l'évolution du crâne humain avec des images de deux crânes de chimpanzé et deux crânes humains

La face humaine se caractérise par une morphologie très gracile en comparaison avec nos ancêtres fossiles, mais aussi relativement aux grands singes actuels. Au cours de l’évolution humaine, les modalités et le timing de mise en place de cette gracilité restent encore méconnus. Par le biais d’un projet financé par le programme FACCTS (France And Chicago Collaborating in The Sciences), une équipe de recherche collaborative comprenant Sélim Natahi, chercheur au Collège de France rattaché au Laboratoire de paléoanthropologie du Pr Jean-Jacques Hublin, cherchera, grâce à une nouvelle approche intégrative, à rendre compte de trois aspects de la croissance mandibulaire chez les humains actuels et leur plus proche parent, le chimpanzé. Plus spécifiquement, ce projet visera à mieux comprendre la nature des différences des modes de croissance de la mandibule chez ces deux espèces par l’étude des changements structurels intervenant à des échelles macro- et microscopiques, en quantifiant : la forme externe de la mandibule, les variations d’épaisseur de l'os cortical et le modelage osseux (à savoir, l'action des cellules osseuses en sa surface). Cette étude permettra de mettre en avant les bases développementales à l’origine du processus de gracilisation de la face humaine et fournira, en outre, de nouvelles données pour interpréter la robustesse de nos ancêtres issus de la lignée humaine.

Composition complète de l’équipe de recherche : Zewdi J. Tsegai (University of Chicago, Department of Organismal Biology and Anatomy), Sélim Natahi (Collège de France, CIRB, Department of Paleoanthropology), Alexandra Schuh (Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology, Department of Human Origins) et Sarah E. Freidline (University of Central Florida, Department of Anthropology).