Salle 2, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
-

Texte extrait de La Lettre du Collège de France n° 34, Paris, Collège de France, p. 24, ISSN 1628-2329

La dernière conférence (« Texte, image et medium : l'évolution des pierres magiques gréco-romaines ») a traité de l'explosion apparente - aux yeux des modernes - de pierres précieuses magiques sous l'Empire romain. Le Pr Faraone a suggéré que ces pierres précieuses n'avaient pas été une pure invention de cette période, mais qu'elles étaient devenues visibles pour nous dans les sources archéologiques en raison de l'augmentation des pratiques épigraphiques au cours de la période impériale. Le Pr Faraone, limitant ses analyses à cinq pierres - hématite, lapis-lazuli, et des jaspes de trois couleurs différentes - a soutenu dans chaque cas que des versions plus simples et sans inscription de ces pierres étaient probablement utilisées comme amulettes antérieurement à la période romaine. Plus précisément, il a suggéré que nous pouvons toujours retracer une évolution remontant à une pierre supposée initialement posséder un pouvoir inné, sans l'ajout d'image ou de texte. Par la suite, cependant, on a commencé à ajouter quelque chose à la pierre - d'abord des images, selon le Pr Faraone, qui date cette innovation de la fin de l'époque classique ou du début de la période hellénistique. À leur tour, les sorciers et lapidaires romains ont innové, d'abord en ajoutant du texte à ces combinaisons de média et d'images. En d'autres termes, les pierres de la période romaine, qui portent des inscriptions élaborées, constituent une excellente preuve de la « scribalisation » des amulettes, mais non de leur invention.