Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
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Après un rappel sur l'épidémiologie des cancers et la relation directe avec des agents cancérigènes comme le tabac, l'histoire de la découverte des premiers médicaments antitumoraux a été exposée. Les molécules de type « gaz moutarde » utilisées à faibles doses ont été parmi les premiers agents thérapeutiques pour lutter contre des cancers après la Seconde Guerre mondiale (cas du BCNU pour le traitement de cancers du poumon). La découverte et le mécanisme d'action du cisplatine ont été présentés. Le rappel des deux découvertes de Pierre Potier, la navelbine et le taxotère, a été l'occasion de montrer combien la recherche de nouveaux antitumoraux relève d'un certain empirisme, dont il faut noter que ce type de recherche, basée sur l'utilisation de modèles animaux, a permis de disposer d'un important arsenal thérapeutique fait de molécules de faible coût. Les développements de la biologie moléculaire et de la génétique depuis les années 1980-1990 ont été à l'origine de nouvelles thérapies essentiellement basées sur des anticorps monoclonaux. L'exemple de l'avastin, anticorps ciblé contre un facteur de croissance de l'endothélium vasculaire, a été évoqué. Ces nouvelles thérapies, adaptées à une « personnalisation de la médecine », sont toutefois d'un coût très élevé pour des prolongements de survie qui parfois ne dépassent pas quelques mois. Les progrès récents de l'approche immunologique ont été abordés.