Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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La période « Kangju » (Minardi : « Antique 2 »), IIIe s-Ier s. av n.è.

Pourquoi « Kangju » ? Il s’agit d’une entité politique nomade mentionnée à partir du IIe s. par les sources chinoises ; la dénomination, peu heureuse dans le cas du Khorezm, a été choisie par Tolstov pour suggérer l’idée d’une confédération politique avec la steppe kazakhe. Au moins chronologiquement la période pourrait être aussi être qualifiée d’« hellénistique », avec encore plus de réserves que la période précédente était dite « achéménide ».

Le site important le plus ancien paraît être Kalaly-gyr 1, que tous les auteurs précédents datent de la période « achéménide », mais que Minardi, sur la base de la céramique, réattribue aux IIIe-IIe s.Pas plus que Kjuzeli-gyr qui se trouvait non loin ce n’est une ville, malgré ses 77 ha, car l’enceinte est entièrement vide, sauf la petite zone du « palais ». L’art de la fortification s’est développé : outre le rempart creux, celle-ci comporte des tours circulaires et trois barbacanes. On voit apparaître des bases de colonnes en pierre, d’un type post-achéménide (analogue à celles du « Temple des Frataraka » à Persépolis) qu’on va retrouver longtemps ensuite, mais l’emprunt le plus spectaculaire est un moule en plâtre reproduisant un griffon de chapiteau achéménide. Les reconstructions architecturales publiées impliquent que ce modèle était transposé en pierre en haut des colonnes (mais nulle part au Khorezm on n’a trouvé des colonnes en pierre). Tolstov a supposé qu’il s’agissait du palais du satrape achéménide, resté inachevé suite à la « libération » du Khorezm au IVe s. En réalité il n’y a eu ni satrape ni probablement « libération ». Si le site est effectivement post-achéménide, il manifesterait un effet décalé de l’art impérial achéménide dans ce qui pourrait avoir été une résidence aristocratique frontalière.

Références