Salle 2, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

« De même que, selon sa nature corporelle, l'homme désire naturellement les plaisirs de la nourriture et du sexe, de même, selon sa nature spirituelle, il désire naturellement connaître », dit Thomas d’Aquin. Si ce désir de connaître n’est pas vain, si de notre nature s’ensuit la connaissance, le « problème de l’intégration » (Peacocke) de la métaphysique et de l’épistémologie ne se pose pas. Des êtres rationnels (tels que nous sommes) sont faits pour la connaissance et la réalité faite pour être connue. La doctrine scolastique de l’identité du connaissant et du connu explicite le recouvrement naturel de l’épistémologie et de la métaphysique. Mais n’est-ce pas adopter un providentialisme épistémique qui rend la connaissance trop facile ? Peut-on avoir une confiance métaphysique de principe en notre capacité de parvenir à la connaissance, et en particulier celle des essences ?

Intervenants

Roger Pouivet

Université de Lorraine