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Reprenant une analyse sur deux siècles des crises d’Orient, le cours de cette année débute par une mise au point épistémologique indispensable. La nature des interrelations d’Orient et d’Occident – comment l’un et l’autre interagissent sur le terrain du Moyen-Orient – impose en premier lieu une lecture par les acteurs centraux des États. Une large place de l’analyse est aussi consacrée à déterminer quels sont les événements et faits saillants. Contrairement à d’autres espaces ou périodes historiques, le passé est loin d’être passé pour les contemporains, aussi faut-il en premier lieu établir patiemment des séquences montrant les grandes inflexions de ces crises et, en leur sein, reconstruire avec précision les jeux de chacun. Deux éléments renforcent ce postulat méthodologique : le mouvement accéléré de ces sociétés bouleverse constamment ces pays – il suffit de se souvenir que la population est multipliée par trois entre 1945 et 1970 – et que chaque crise semble le terreau de la suivante créant un effet d’hyper-événementialité. En adoptant une démarche qui vise à cerner la part d’action de chacun, sur des terrains multiples, il devient possible de restituer les crises d’Orient.

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