Résumé
Au cours des trois dernières années, les négociations dans le cadre des processus parallèles des accords post-Cotonou et des accords conclus entre l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA), initiés à la suite du sommet d'Abidjan de l'UA-UE en novembre 2017, ont adopté une tonalité cynique et peu productive. Alors que l'objectif initial était d'assurer une préparation plus solide pour l'engagement de l'Afrique avec l'UE et de rééquilibrer leur relation, la constante démonstration d'attitudes passives-agressives par l'UE, évitant la communication directe avec des interlocuteurs africains plus exigeants tout en manifestant son soutien envers des partenaires plus conciliants, a terni le paysage des négociations. Cette tendance conforte l'idée selon laquelle on n'obtient pas ce qui est juste, mais plutôt ce qui est négocié avec diligence, mettant en lumière la nature peu productive de ces interactions, qui finalement n'ont que peu de résultats tangibles.