Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Au tournant du XXe siècle, la conception de la littérature comme passe-temps semble s’estomper au profit d’une conception réparatrice et thérapeutique. Après le formalisme, la littérature retrouve une forme de transitivité par la volonté de créer du lien et de soigner. Le pouvoir thérapeutique de la littérature pourrait remonter aux années 1980, lorsque se répandent les autopathographies sur le SIDA. Du récit de la maladie à la médecine narrative, l’écriture et la lecture commencent à être conçues comme des outils thérapeutiques : parallèlement aux œuvres cherchant à exorciser ou, du moins, à remodeler le traumatisme se développent des pratiques amateurs d’écriture personnelle à visée palliative. 

De la bibliothérapie à la littérature du soin, les rapports entre littérature et médecine continuent d’évoluer : la littérature contemporaine est marquée par la confiance dans le pouvoir cathartique de l’écriture et dans les facultés de métabolisation et de purgation de la lecture, bien que d’autres conceptions demeurent, témoignant de la nécessité de l’irréparable.

Intervenant(s)

Alexandre Gefen

CNRS