Présentation

Fils de vigneron, Claude Bernard est né en 1813 à Saint-Julien-en-Beaujolais (Rhône). D’abord préparateur en pharmacie à Lyon et auteur d’une pièce de théâtre qui ne rencontre pas le succès, il s’installe dès 1832 à Paris où il suit les cours de l’École de médecine tout en assurant, à compter de 1841 et jusqu’en 1844, le rôle de préparateur aux cours du Dr François Magendie au Collège de France.

Docteur en médecine en 1843, il n’exercera jamais en cabinet ni à l’hôpital mais se passionnera pour l’enseignement et la recherche. Suppléant de Magendie au Collège de France de 1847 à 1852, il obtient en 1854 une chaire de physiologie générale, créée pour lui à la Sorbonne. En 1855, il devient aussi professeur de physiologie générale au Muséum d'histoire naturelle et, en fin d’année, est élu à la chaire de médecine du Collège de France, alors Collège impérial, où il enseigne jusqu’à son décès en 1878. Arsène d’Arsonval sera son préparateur à compter de 1873 avant de devenir celui de son successeur, Charles-Édouard Brown-Séquart, puis d’occuper à son tour la chaire de médecine.

Pionnier dans sa discipline, Claude Bernard développe une intense activité de recherche au Collège de France, car le laboratoire est pour lui le lieu privilégié de production des connaissances. Il publie par ailleurs un nombre important d’ouvrages fondamentaux, le premier en 1865, intitulé Introduction à l’étude de la médecine expérimentale, le dernier étant paru à titre posthume en 1947 à partir de ses notes de cours.

Bibliographie

Les articles et nombreux ouvrages publiés par Claude Bernard, depuis son article sur le curare dans la Revue des Deux Mondes en 1864, sont conservés à la Bibliothèque patrimoniale.

Archives

Le fonds Claude Bernard du Collège de France rassemble un important ensemble de cahiers, notes et carnets manuscrits, principalement de la main de Claude Bernard. C'est vers 1850 que Claude Bernard, alors âgé de 37 ans et encore préparateur de Magendie, entrepris de noter ses projets et résultats d'expériences, observations de physiologie mais aussi premières réflexions philosophiques. Il continuera cette rédaction jusqu'à sa mort en 1878 constituant une collection exceptionnelle. Quoique ses cahiers de laboratoire et notes n'aient pas été destinés à des tiers, Claude Bernard avait souhaité leur conservation et donna des instructions en ce sens par voie testamentaire.

Le Collège de France conserve et valorise ce fonds, inventorié en 1962 à la demande des professeurs par Mirko Dražen Grmek (1924-2000), historien de la médecine reconnu et spécialiste de Claude Bernard, puis numérisé en 2014 grâce au mécénat et consultable sur Salamandre, portail numérique patrimonial de l’institution.