Présentation

Yann Aquino a réalisé sa thèse de doctorat à l’Institut Pasteur, visant à démêler l’innée de l’acquis dans la variabilité des réponses transcriptionnelles au virus de la grippe et au SARS-CoV-2 entre individus et populations humaines. Entre autres, ses travaux ont révélé une base génétique aux différences d’expression génique entre individus nés en Afrique centrale, en Europe de l’Ouest ou en Asie de l’Est, qui comprend des variants ciblés par la sélection naturelle ou hérités du métissage avec l’Homme de Neandertal et qui, à travers leur rôle régulateur de l’expression génique, peuvent expliquer des différences de susceptibilité aux formes graves de COVID-19 aujourd’hui.

Au-delà du contexte physiologique, Yann Aquino a aussi contribué à éclaircir l’étiologie du syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique chez des enfants atteints de COVID-19 et porteurs de déficiences génétiques dans la voie OAS/RNase-L. Pour l’ensemble de ces travaux, Yann Aquino a reçu en 2024 le Prix solennel de thèse de la Chancellerie des Universités de Paris, dans la section Médecine : maladies infectieuses.

Aujourd’hui, Yann Aquino poursuit ses recherches à l’Institut Pasteur sur les prédicteurs génétiques de l’accessibilité de la chromatine dans les cellules immunitaires, et leur potentiel pour aider à élucider la causalité des associations génétiques avec des traits immunitaires complexes observés à l’échelle de l’organisme.

Yann Aquino est lauréat du prix Delheim 2025, sur proposition du Pr Jean-Jacques Hublin, chaire Paléoanthropologie.