Présentation

Né en 1953, ancien élève de l’École normale supérieure, François Héran est agrégé de philosophie (1975), titulaire d’une thèse d’anthropologie de l’École des hautes études en sciences sociales (1979) et d’un doctorat d’État de l’université Paris-Descartes (1996). Il est lauréat des bourses Zellidja pour des voyages d’études menés en Égypte (1969) et au Liban (1970).

Après quatre années de terrain dans le sud de l’Espagne (pour la Casa de Vélasquez) et en Bolivie (pour l’Institut français d’études andines) où il mène des études de sociologie agraire et d’anthropologie historique (1976-1980), il rejoint en 1980 l’Ined (Institut national d’études démographiques) et se retrouve presque aussitôt mis à la disposition de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Il travaille d’abord au sein de la division « condition des ménages » de l’Insee (1980-1992) avant d’être nommé à la tête de la division des enquêtes et études démographiques (1993-1998) qui produit et analyse les indicateurs démographiques de la France.

Au long de ces années passées entre l’Ined et l’Insee, il mène une série d’enquêtes nationales sur la sociabilité, la formation des couples (avec Michel Bozon), les efforts éducatifs des familles, l’histoire familiale (avec Laurent Toulemon), la transmission des langues, la participation électorale (avec Dominique Rouault), l’immigration. Il s’attache à préserver et à refondre des sources majeures d’information sur l’évolution des structures familiales et de l’immigration, comme l’enquête « famille associée au recensement », ou l’échantillon démographique permanent. Il défend avec succès le développement de statistiques sur les origines des migrants qui permettront d’étudier les trajectoires des descendants de migrants mais aussi les discriminations subies.

Parallèlement à cet engagement dans la statistique publique et les enquêtes sociodémographiques, il publie à titre personnel une série d’études sur l’historiographie des sciences sociales, les rapports entre sociologie et philosophie, l’interprétation des rituels religieux et la formalisation des systèmes de parenté.