Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Ce cours s’ouvre sur l’identification de gènes dont l’expression postnatale montre un retard par rapport à celle observée chez les chimpanzés, bonobos et macaques. Le point essentiel est que nombre de ces gènes régulent l’ouverture, la durée et la fermeture des périodes critiques d’apprentissage marquées par une grande plasticité du cortex cérébral. Ces périodes ne sont pas synchrones, ce qui est particulièrement important quand on considère les fonctions cognitives dont la plasticité reste « ouverte » jusque très tard chez sapiens, parfois jusqu’à l’adolescence tardive. S’ensuit l’analyse morphologique avec la description de la synaptogenèse, elle aussi très retardée, en tout cas pour le cortex préfrontal, chez sapiens. Les mécanismes moléculaires, en particulier ceux impliquant des éléments régulateurs et des ARN non codants sont décrits. Tous ces éléments sont mis en rapport avec la question de la théorie de l’esprit, particulièrement développée chez les humains et qui leur permet de prendre en compte dans leurs comportements des pensées et des intentions qu’ils attribuent aux autres membres de leur communauté. Un lien est proposé avec des maladies considérées comme le « propre de l’homme », spécifiquement les maladies psychiatriques. Dans le cadre des cultures animales, un développement est proposé sur l’utilisation d’outils par les chimpanzés et les corvidés.