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Comment envisager une culture juridique européenne ? L’histoire du droit propose des modèles de droit commun qui présupposent des particularismes juridiques. Le droit comparé postule, afin de procéder à une comparaison, une interface entre systèmes juridiques distincts. L’histoire comparative du droit s’efforce de retracer comment les interactions de différents groupes sociaux, dans différents ordres politiques qui se chevauchent en partie, ont contribué à la formation et au développement du droit, notamment à travers les ‘sources’ formelles du droit. Quel que soit le niveau de la gouvernance politique, les instruments juridiques qu’elle crée et dont elle se sert ont toujours leur particularité. Quelle que soit la densité de cette gouvernance, la particularité de son droit se voit toujours confrontée aux acteurs d’autres gouvernances publiques, tantôt dans son ordre interne, tantôt dans ses relations extérieures. L’histoire comparative du droit permet de reconnaître dans la longue durée des fondements partagés de normativités qui s’avèrent nécessaires pour assurer que cette confrontation puisse se réaliser pacifiquement.

Le colloque réunit des juristes et historiens du droit provenant de différentes traditions juridiques européennes, et ayant fait l’expérience de consacrer une grande partie de leurs travaux à des systèmes juridiques autres que celle de leur formation initiale. Leurs travaux témoignent ainsi, pour des périodes s’échelonnant du Moyen Âge à l’époque contemporaine, des conditions dans lesquelles une culture juridique parvient à incorporer et transcender les intérêts particularistes qui ont marqué les développements des droits en Europe.

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